mardi 12 décembre 2006

Merci Louise !


Ne craignez pas chers amis, le sujet de ce message ne sera pas (trop) acerbe ni méchant (un peu).


Confortablement assis à la maison hier soir, l'idée de ce message m'est venu. J'étais assis dans une maison que j'ai construite de mes mains. Bien que ce ne soit pas complètement terminé, je suis assez fier du travail réalisé par Laura et moi. On parle d'un projet qui a débuté il y a plus d'un an et dans lequel une majorité de fin de semaine, de soirs et de vacances sont passées. Le résultat est somme toute assez réussi. J'étais accompagné de ma magnifique femme, Laura, qui malgré le fait qu'elle ait donné naissance à notre petite fille il y a à peine six semaines, se porte bien, tant moralement que physiquement. Et bien évidemment, de notre petite Eva, née le 31 octobre dernier. Elle devient de plus en plus éveillée, nous lance de ces regards, parfois de feu parfois de simple adoration. Laura et Eva m'apporte un quiétude que peu de choses réussissent à égaler. Remarquez qu'à deux heures du matin, quiétude n'est certes pas le mot juste mais quand même ...


Il y dix ans déjà, nous commencions les démarches pour se joindre aux Forces. Bien que j'étais cadet, je n'avais même pas idée de l'existence d'un collège militaire au Canada. Une amie à moi, pour laquelle j'avais beaucoup d'affection me propose de porter ma candidature. N'ayant rien ;a perdre et surtout, aucune idée de ce que je veux faire dans la vie, ça me semble un bon choix. Mal m'en pris si j'avais voulu me retrouver sur un chantier de construction.

De fil en aiguille, je me suis retrouvé au "BOTC" . Les années de collège, vous les connaissez assez bien.


Mais rappelons l'automne 1999. Pour chacune des lignes qui suivent, si l'événement ne se produit pas, ce message n'existerait pas.


Un anglais, dont je ne connais le nom perd sa carte Visa.
Deux heures du matin, c'est le temps d'allé au McDo.
Un coin de rue plus loin, un franco aperçoit un petit bout de plastique, c'est la carte de l'anglo.
Le lendemain matin, idée géniale, on dépense sans compter. C'est l'anglais qui paye (ou son père).
Le soir, on fête et on se s'ouvre la trappe. On se trouve ben cool. On est pas trop inquiet, on est entre amis.
Mais il n'y avait pas aussi que des amis autour de cette table, il y avait aussi des militaires.
Sept mois plus tard, c'est la fin. De futurs officiers de la reine, on se retrouve balayeur.
Il y a une fille. En fait trois filles mais c'est Laura la plus belle.
Il y avait aussi un copain, mais lui, n'a pas de motos et puis, c'est pas un anglais qui va m'arrêter.
Il y a des moments difficiles. Quelques années de vaches maigres.
Puis la découverte des chantiers. Puis les responsabilités.
Fiançailles, mariage, maison et puis bébé s'en suivent.


Je suis heureux maintenant. Un peu fatigué, mais assez content. Cette même personne qui a fait en sorte qu'on se connaisse aujourd'hui mes amis, celle qui m'a proposé le collège, c'est aussi elle qui, probablement sans le savoir ou le vouloir vraiment, a initié notre sortie. Sans elle, je vous connais pas, je n'ai pas de femme ni enfant.


A moins d'être bien ingrat, je ne peux que lui dire merci et bonne vie. Je ne changerais pas la mienne pour rien au monde. Transmettez lui mes remerciements, et un peu d'excuse.

4 commentaires:

Sébastien a dit...

On dit que rien n'arrive pour rien dans la vie...Mais là il ne faut pas exagérer! La remercier et s'excuser, tu deviens sentimental mon Martin! Dans ma tête à moi elle demeure une bip bip de folle et jamais je ne lui attribuerai le mérite du succès de ma vie! On a travailler fort pour en arriver où nous en somme aujourd'hui. Comme tu l'as dit, il y a eu plusieurs années de vache maigre et ça n'a pas été facile de se relever. Du moins pas pour moi et je sais que ça ne l'a pas été de ton côté non plus. Le bonheur que nous vivons aujourd'hui n'est aucunement liée à cet être dépourvu de bon sens qui a mis un terme à notre carrière militaire. Sinon aussi bien remercier J.P.P Lacroix !!
Désolé Mart., mais je ne suis pas d'accord avce toi sur ce point. Nous sommes maîtres de notre destiné et ma vie et mon bonheur d'aujour'hui ne seront jamais liés à cette fille que l'on qualifiait d'amis.
Puisse la reine dormir en paix, son armée canadienne a de "belles valeurs" !!!

Martin a dit...

Je serai court, le temps me manque.
Premièrement, Sébastien, le deuxième degré, tu connais?
Deuxièmement, est-ce que l'ai joint une absolution inconditionnelle sans m'en rendre compte?
Finalement, ta carrière militaire, si tu y tenais tant, t'avais qu'à faire un grief. Les Forces gardent les violeurs et les drogués, je vois pas pourquoi ils n'auraient pas gardés des fraudeurs.
Quant aux Forces, pas certain qu'elles soient celle de la reine,mais plutôt celle des États-Unis.
Salutations.

Sébastien a dit...

Ouin...tu t'écarte pas mal de mes commentaires là. Et puis j'ai jamais dis que je tenais tant que ca a ma carrière militaire mais le fait d'être où nous sommes aujourd,Hui ne lui revient pas à elle mais uniquement aux efforts que nous avons faits!
C'est ton dernier paragraphe qui ne me plaît pas...que ça soit de premier deuxième ou vingt millième degré, ça lui confère trop d'importance à cette...je ne veux pas être vulgaire...à cet amas de cellules vivante.

A moins d'être bien ingrat, je ne peux que lui dire merci et bonne vie. Je ne changerais pas la mienne pour rien au monde. Transmettez lui mes remerciements, et un peu d'excuse.

Franchement Martin...des excuses...voyons!!

Martin a dit...

Fin de la discussion, je te sent trop émotif.

Passons ou attendons les commentaires des autres.